L’AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap)
es enfants autistes et Asperger scolarisés ont le droit de bénéficier de la présence d’un Accompagnant d’Élèves en Situation de Handicap, le plus souvent à mi-temps.
L’AESH facilite la scolarisation dans une classe « ordinaire ». La décision est prise par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées).
L’obtention de la présence de l’AESH nécessite parfois beaucoup de courage et de ténacité de la part des familles, qui doivent, très souvent, se pourvoir en recours gracieux auprès de la CDAPH. Mais cela en vaut la peine. Voir page « démarches auprès de l’école ».
Les AESH n’ont, en général, pas de formation propre à l’autisme de haut niveau ou au syndrome d’Asperger. Ce sont souvent les parents qui la renseignent sur les troubles et le comportement de leur enfant. C’est donc une question d’alchimie entre les parents, l’enfant, l’AESH et l’enseignant … Désir de se renseigner, compréhension, tolérance, adaptation et souplesse, intérêt pour l’enfant et sa pathologie sont de bons ingrédients de base.
Les AESH sont cependant indispensables pour une bonne intégration scolaire de l’enfant, et ce, pour plusieurs raisons :
- Rassurer l’enfant, le tranquilliser en cas de panique ou de crise d’angoisse. Le valoriser quand il réussit, et dédramatiser ses échecs.
- L’aider dans l’organisation de son travail (rangement, méthode), le recentrer sur sa tâche lorsque les stimulis extérieurs l’empêchent de se concentrer, ou que l’enfant est a-contextuel dans son discours.
- Décomposer les consignes trop longues, reformuler les consignes orales (par exemple lorsque l’instituteur s’adresse au groupe).
- Prendre des notes à la place de l’enfant quand il est fatigué ou quand il a des difficultés graphiques importantes, surtout dans les petites classes (CP, CE1 …).
- Prévenir l’enfant des changements à venir.
- L’accompagner à la bibliothèque ou dans un lieu calme lorsqu’il est fatigué, saturé, ou que la récréation est bruyante.
- Le mettre en lien avec d’autres enfants, l’enfant Asperger ayant souvent envie d’avoir des amis, mais ne sachant pas comment procéder, garder un œil « bienveillant » sur lui afin qu’il ne soit pas un souffre-douleur pendant les récréations.
L’AESH ne doit bien évidemment pas faire le travail de l’enfant à sa place, mais l’assurer de son indéfectible soutien. Un enfant autiste ou Asperger qui se sent en sécurité, apprécié et valorisé à toutes les chances de bien réussir à l’école.
La CDAPH décide si l’AESH est individuelle (AESH-i) ou mutualisée (AESH-m). Si elle décide d’une AESH-i, pour un élève qui exige une attention soutenue et continue, elle décide du nombre d’heures d’accompagnement et les activités principales pour lesquels l’élève doit être accompagné.
L’AESH-m répond aux besoins d’accompagnement d’élèves qui ne requièrent pas une attention soutenue et continue. Il accompagne plusieurs élèves en situation de handicap simultanément ou successivement.
La CDAPH peut aussi préconiser un accompagnement par AESH dans les temps péri-scolaires, notamment la cantine. Dans ce cas, depuis un arrêt du Conseil d’État, ce sont les collectivités territoriales qui financent l’accompagnement.
Une AESH individuelle peut être attribuée à un élève autiste dans les ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), même en cas d’AESH-co (collectif) — Cf. note ministérielle du 12/05/2016.
Les textes réglementaires
Les textes réglementaires sont accessibles sur le site Internet du Ministère de l’Éducation Nationale :
- Circulaire N° 2017-084 du 3 mai 2017.
- Circulaire N° 2019-088 du 5 juin 2019.
- Note ministérielle du 12 mai 2016.
- Art. L.917-1 du Code de l'Éducation.
Voir aussi :
- UNAÏSSE (lien vers la page Facebook de l’Association Nationale des AVS/AESH).
- Guide à l’attention des professionnels, enseignants et auxiliaires de vie scolaire (AVS) - Bretagne (document PDF) (archive) (version 2016).