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Les troubles du spectre de l’autisme (TSA)

Les TSA sont d’origine neurologique associés à une ou plusieurs différences génétiques. Certains signes peuvent être repérés dès les premières années de la vie. Les informations transmises par les sens au cerveau sont mal reçues ou interprétées. La façon dont le cerveau traite les messages sensoriels est atypique, il peut en résulter une compréhension différente de l’environnement. Ce qui se traduit par des particularités visibles dans le fonctionnement.

Ces particularités peuvent être d’intensité variable ou se présenter différemment d’un individu ou d’un autre. Elles peuvent également se manifester de façon différente chez le même sujet en fonction de son environnement et de son état de fatigue.

Le TSA sans déficience intellectuelle

La plupart1 des personnes autistes n’ont pas de trouble du développement intellectuel. Dans la CIM-11, cela est précisé avec le diagnostic TSA SDI.

Auparavant, le terme utilisé était autisme de haut niveau, c’est-à-dire avec un QI (quotient intellectuel) au moins égal à 70.

Parmi ces personnes autistes, certaines n’avaient pas de retard de langage. Les classifications précédentes parlaient de syndrome d’Asperger. Le terme est toujours utilisé par des scientifiques ou des personnes concernées, mais le terme est abandonné officiellement, car la distinction avec les autres diagnostics d’autisme était trop vague pour être utile.

Les personnes autistes ont en commun des troubles parfois graves de la communication, de la socialisation (ils voudraient interagir mais cela leur est très difficile à cause de leur différence) et des atteintes neuro-sensorielles (typiquement des hyper- ou hyposensibilités sur différents canaux sensoriels). Leurs comportements atypiques sont liés au fonctionnement différent de leur cerveau.

Selon les données de la stratégie nationale du plan autisme 2018-2022, un trouble spécifique d’une fonction cognitive est associé au TSA chez 40 à 60 % des personnes diagnostiquées. Il est de ce fait recommandé de réaliser des bilans complémentaires au diagnostic en psychomotricité, en ergothérapie, en orthophonie et en orthoptie.

La seule chose qui diffère, de façon évidente, dans ce qu’on appelait le syndrome d’Asperger est l’âge d’apparition du langage. Bien évidemment, l’apparition précoce du langage chez les enfants Asperger leur confère un développement différent de celui des autres enfants autistes sans trouble de développement intellectuel. Cependant, à l’âge adulte, les différences ne sont plus criantes comme pendant la petite enfance.

Comment les personnes autistes peuvent-elles vivre dans une société majoritairement non-autiste ?

Les personnes autistes peuvent s’intégrer dans la société. Leur inclusion dépend à la fois de l’adaptation de la société au handicap et de leurs capacités.

Les enfants autistes sans déficience intellectuelle ont une intelligence normale. Ces enfants ont entièrement leur place à l’école ordinaire, ainsi d’ailleurs que les personnes autistes avec déficience intellectuelle. Ils peuvent être tout à fait capables d’entreprendre des études secondaires ou supérieures, même si certains nécessiteront des adaptations dans leur cursus.

Durant leur scolarité par exemple, l’aide d’une Auxiliaire d’Élève en Situation en Handicap (AESH) leur est très utile. Cette personne les aidera à se repérer dans le temps, à canaliser leur attention, à s’orienter, à reformuler les consignes ainsi que les aider dans les interactions avec les autres.

Les personnes autistes peuvent avoir beaucoup de points forts. Elles peuvent avoir une mémoire encyclopédique, peuvent être douées en informatique ; certaines ont de grandes compétences dans des domaines précis correspondant à leurs intérêts spécifiques, comme l’électronique, la mécanique, la musique, l’astronomie, l’histoire-géographie, les mathématiques, etc. Elles peuvent ainsi travailler dans des domaines aussi variés que la recherche, l’informatique, le droit, la musique, les finances. Comme aide-comptable, bibliothécaire, employé de commerce, horloger, traducteur, laborantin, dessinateur industriel, préparateur en pharmacie, pisciniste, salarié de l’agroalimentaire … Pour peu qu’elles aient un espace à elles, une certaine liberté dans le travail, pas de contraintes sociales trop fortes. Et dans l’idéal — mais pas toujours — un rapport avec leurs intérêts spécifiques.

Certaines ont de grandes facilités dans le langage, d’autres ont des compétences visuo-spatiales.

Il n’y a pas d’emploi impossible pour les personnes autistes.

Les personnes autistes peuvent avoir une vie autonome, avec ou sans emploi. Un accompagnement peut être nécessaire et doit être adapté. Cette vie en autonomie leur demandera de nombreux efforts de compensation, qui doivent être soutenus, compris et intégrés par leur entourage.



1 Les TSA sont associés à une déficience intellectuelle dans environ 35-40 % des cas (Éric Fombonne)




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