Deux journées intéressantes à la fac de médecine, dont le programme avait été annoncé sur le site.
Intervenant : Christian Schaal
Christian est responsable du pôle adulte du CRA d'Alsace (un des premiers CRA, avec la spécificité qu'il s'est constitué justement autour des adultes, alors que les CRA en général sont liés à des services de pédopsychiatrie).
Vous trouverez sur le site internet du CRA d'Alsace des tas de compte-rendus qui montrent comment des tas de professionnels travaillent en réseau.
D'autres informations ont été publiées sur le forum Asperansa.
Georges Huard
Ce qui était imprévu, c'était l'arrivée de Georges Huard le vendredi après-midi, et sa participation inestimable : d'abord, un conférencier (Christian Schaal) peut avoir besoin d'un Aspie pour lancer une vidéo sur les ateliers d'habiletés sociales (sic).
Ensuite, tant qu'à l'avoir sous la main, autant qu'il reste pour la surveillance et pouvoir répondre aux question éventuelles.
Et d'ailleurs, son avis, il le donne :
… et tant qu'à y être, autant faire de la pub pour la table ronde d'Asperansa le lendemain.
Mission accomplie !
(cette section est rédigée d'après un message de Jean publié sur le forum)
Intervenant : Éric Willaye
Éric Willaye, du SUSA (Mons, Belgique), a présenté les outils développés pour les comportements-défis, outils présentés dans le livre - avec CD-ROM.
Lors de la deuxième Journée des « regards croisés », Éric Willaye a présenté l'Intervention Intensive Précoce. Son intervention a permis d'expliquer ce qui était l'ABA, principe applicable pour tous : application scientifique de la modification du comportement.
L'ABA comprend plusieurs techniques.
Diaporama
À propos de l'Intervention Intensive Précoce, Éric Willaye a eu l'amabilité de nous autoriser à mettre en ligne sur notre site le diaporama qu'il a utilisé pendant son intervention, est disponible. Nous vous invitons donc à le consulter sur votre ordinateur (document PDF, 1,7 Mo).
Questions
Jean, de l'association Asperansa, a posé trois questions (réf. forum) :
- Que penser de la thérapie d'échange et de développement, de Son-Rise ou Floor-time ?
- Que penser de l'intervention de non-professionnels, de bénévoles ? Dans la pratique, le programme Auti-Quol, en plus de l'intervention des parents, repose beaucoup sur des étudiants.
- Que penser du syncrétisme des interventions ? Dans le cadre du programme Auti-Quol, six techniques étaient utilisées. Le syncrétisme n'est pas aimé par les religions, qui estiment que seule la leur est vraie.
Dans sa réponse, Éric Willaye a indiqué :
Les « ressources informelles » (bénévoles, amis) étaient très intéressantes, bien que peu utilisées dans les « contrôles » de l'intégration sociale au premier degré.
Cela provient de la solidarité entre les gens.
Les étudiants qui interviennent dans le cadre du programme Auti-Quol ne sont pas des spécialistes, mais leur « plus » est un grand cœur. Ils apprennent de leurs erreurs.
Bob Horner m'a formé dans le début des années 90. C'était le prof dans le problème des troubles du comportement.
Je lui ai dit : « Vous êtes vraiment un comportementaliste ». Sa réponse : la question est d'être dans une démarche où on va évaluer ce que l'on fait.
Il faut être ouvert avec vigilance. Pourquoi ne pas faire de l'ABA avec Son-Rise (etc …) ?
Il y a un problème éthique (comme dans les autres recherches) : quand « on met des gens dans une situation aversive ».
Diverses méthodes sont utilisées : elles sont complémentaires, mais non incompatibles.
Par exemple, l'ABA 1:1 (face à face d'une personne face à la personne avec autisme) ne répond pas au problème de la structuration du temps.
Certains y voient de l'incompatibilité par « intérêt personnel » : ils veulent prouver que « ça marche » sur la base exclusivement de leur méthode.
Suivant l'animateur (le Dr Stéphane Saint-André), l'exclusivité de l'outil flirte effectivement avec la religion.
Suivant le Dr Éric Lemonnier, l'indication varie au fur et à mesure du développement.
Pierre Toureille (Pro Aid Autisme) a expliqué l'importance du « quasi-bénévolat ». Son association a fait trois formations avec le SUSA. L'association « J'interviendrais » a réalisé des vacances avec des autistes. Des étudiants en psycho 1ère ou 2ème année y ont participé, 24h sur 24. La flamme s'est allumée là pour plusieurs d'entre eux.